Paléo-biotique : le nouveau mode alimentaire qui allie préhistoire et microbiote

Karine Laplan, spécialiste en nutrition, nous présente son nouveau concept de "paléo-biotique". Une approche alimentaire qui s'inspire du régime de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs tout en prenant soin de notre précieux microbiote intestinal. Décryptage de cette tendance qui pourrait bien révolutionner notre assiette !

Manger comme à la préhistoire : les grands principes de la paléo

L'alimentation paléolithique, dite "paléo", est basée sur le régime que suivaient nos ancêtres avant le développement de l'agriculture et de l'élevage. Concrètement, cela signifie manger comme un chasseur-cueilleur :

  • Beaucoup de légumes (70% de l'assiette)
  • Des protéines de qualité (poisson, crustacés, œufs, volaille, un peu de viande)
  • De bonnes graisses (poisson gras, fruits à coque, avocat...)
  • Peu ou pas de céréales, de produits laitiers et de sucre

Contrairement aux idées reçues, la paléo n'est pas un régime hyperprotéiné ou "viandard". C'est avant tout une alimentation riche en végétaux, qui exclut les aliments transformés apparus plus récemment dans notre évolution.

Préserver son microbiote : l'autre clé de la paléo-biotique

La grande nouveauté qu'apporte Karine Laplan, c'est la dimension "biotique", qui place la santé du microbiote intestinal au cœur de l'approche paléo. En effet, notre flore intestinale, composée de milliards de micro-organismes, joue un rôle crucial dans notre santé globale.

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Or, notre mode de vie moderne (alimentation industrielle, stress, antibiotiques...) déséquilibre ce précieux écosystème. En revenant à une alimentation plus naturelle et ancestrale, la paléo-biotique vise à préserver et nourrir notre "deuxième cerveau" :

  • En privilégiant les fibres végétales, prébiotiques naturels
  • En évitant les aliments pro-inflammatoires (gluten, lactose, additifs...)
  • En favorisant la diversité alimentaire, clé d'un microbiote en bonne santé

Les 3 "poisons" alimentaires modernes à éviter

Pour Karine Laplan, trois catégories d'aliments sont particulièrement délétères et sont à réduire au maximum dans le cadre d'une alimentation paléo-biotique :

  1. Les céréales, et surtout le gluten : pro-inflammatoires, elles font monter la glycémie et l'insulinorésistance de façon excessive si consommées quotidiennement.
  2. Le sucre : un aliment très récent dans l'évolution humaine, il déséquilibre la flore intestinale et est à l'origine de nombreuses maladies chroniques.
  3. Les produits laitiers, en particulier de vache : allergènes et pro-inflammatoires, ils sont mal tolérés par une grande partie de la population mondiale.

La priorité : consommer un maximum d'aliments naturels, bruts et de qualité, cuisinés maison. Exit donc la malbouffe industrielle, les plats préparés et la viande bas de gamme gavée d'antibiotiques !

Cuisson vapeur douce : la technique qui préserve les nutriments

Autre conseil fort de Karine Laplan : privilégier la cuisson vapeur douce, si possible dans un cuiseur adapté (type vitaliseur). L'idée est de cuire rapidement les aliments à haute température (entre 95°C et 100°C) pour :

  • Préserver les vitamines et minéraux, très sensibles à la chaleur
  • Éliminer certaines substances toxiques (pesticides...) véhiculées par la vapeur
  • Saisir les aliments sans les noyer dans l'eau, ce qui les déminéralise

Cette méthode de cuisson intelligente permet ainsi de tirer le meilleur parti des aliments, tout en limitant la formation de composés toxiques. Idéal pour une assiette saine et nutritive au quotidien !

Nos réponses à vos questions sur l'alimentation paléo-biotique

Faut-il bannir complètement les céréales ?

Si les céréales, et en particulier le gluten, sont à éviter au quotidien, elles peuvent toutefois se consommer occasionnellement, comme une "gourmandise". Privilégiez alors des céréales complètes biologiques, bien tolérées par votre organisme.

La paléo-biotique, c'est pour qui ?

Ce mode alimentaire s'adresse à tous, mais sera particulièrement bénéfique en cas de troubles digestifs, de maladies auto-immunes, d'inflammation chronique, de surpoids... Un bilan avec un spécialiste permettra de personnaliser au mieux la paléo-biotique selon vos besoins.

Combien de temps pour ressentir les bienfaits ?

Les bénéfices d'une alimentation paléo-biotique se font généralement sentir en quelques semaines : meilleur sommeil, digestion facilitée, regain d'énergie, peau plus nette... Une motivation supplémentaire pour adopter ce mode alimentaire sur le long terme !

En somme, la paléo-biotique nous invite à renouer avec une alimentation plus naturelle et respectueuse de notre corps et de notre "deuxième cerveau". Une piste à creuser pour préserver capital santé sur la durée et transmettre de bonnes habitudes aux générations futures !