J'ai testé l'Ashwagandha pendant 1 mois : voici ce que ça a changé pour mon stress

Mon défi Ashwagandha de 30 jours : les résultats m'ont étonnée !

Je m'appelle Émilie, j'ai 42 ans et comme beaucoup de femmes hyperactives, je jongle entre une vie professionnelle stressante, une vie de famille bien remplie et peu de temps pour moi. Fatiguée de me sentir sous pression en permanence, j'ai décidé il y a quelques mois de tester l'Ashwagandha, cette plante dont tout le monde vante les mérites anti-stress. Voici le récit de mon expérience de 30 jours et les conclusions surprenantes que j'en ai tirées.

Pourquoi j'ai choisi de prendre de l'Ashwagandha

L'Ashwagandha, de son nom latin Withania Somnifera, est une plante utilisée depuis des millénaires en médecine ayurvédique pour ses propriétés adaptogènes. En clair, elle aide l'organisme à s'adapter au stress physique et mental, en régulant notamment la production de cortisol, l'hormone du stress.

À l'approche de la quarantaine, je constatais que mon rythme de vie à 100 à l'heure commençait à impacter ma santé : tensions, irritabilité, troubles du sommeil, fatigue... Mon médecin m'avait même prescrit des anxiolytiques, mais réticente à l'idée de prendre des médicaments au long cours, j'ai préféré explorer des solutions naturelles.

L'Ashwagandha m'est apparue comme une option intéressante pour retrouver mon équilibre, d'autant que de nombreuses études cliniques valident son intérêt pour réduire l'anxiété et le stress chronique. J'ai donc décidé de tenter le coup avec une cure de 30 jours, à raison de 600 mg par jour en deux prises.

Un début de cure prometteur... puis les choses se gâtent

Les dix premiers jours, j'étais plutôt satisfaite des effets. Sans bouleversement radical, je sentais comme un apaisement général, une façon d'aborder les situations stressantes de façon plus sereine. Même mes proches me trouvaient plus "zen" et souriante, comme si j'avais pris du recul.

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Mais à partir de la troisième semaine, les choses ont commencé à se dégrader. Je me suis sentie de plus en plus abattue, sans énergie ni motivation. Un matin, impossible de me lever pour aller travailler, je suis restée prostrée dans mon lit, en pleurs. Une sensation de déprime profonde que je n'avais pas ressentie depuis des lustres...

Inquiète de cette évolution, j'ai failli tout arrêter, mais j'ai voulu aller au bout de mon défi. Les derniers jours ont été très difficiles, comme si toute ma combativité et mon tonus avaient déserté. Je dormais mal, j'étais apathique, incapable de me concentrer au bureau. Bref, l'Ashwagandha semblait avoir empiré mon stress au lieu de le soulager !

Les analyses qui éclairent mon expérience

Perplexe devant ces symptômes inhabituels, j'ai décidé à la fin de ma cure de faire doser mon taux de cortisol, en quatre prélèvements salivaires sur une journée. Et là, surprise : mon cortisol de base était déjà bas, voire insuffisant à certains moments clés (matin et soir).

En discutant avec un confrère expert en phytothérapie, j'ai compris mon erreur. L'Ashwagandha est effectivement très efficace pour réduire un excès de cortisol dû au stress chronique. Mais pour une personne qui démarre avec des taux de cortisol normaux voire bas, elle risque au contraire d'aggraver la situation en les faisant chuter davantage ! D'où cette sensation paradoxale de déprime et de démotivation...

Pour corriger le tir, j'ai alors opté pour une cure de surrénales séchées, un complément alimentaire qui au contraire stimule la production de cortisol quand on en manque. Prise le matin au réveil et en début d'après-midi, cette nouvelle approche m'a permis en quelques jours de retrouver mon énergie et mon allant.

Ce que j'ai appris de mon défi Ashwagandha

Avec le recul, je réalise à quel point chaque organisme réagit différemment aux compléments alimentaires, aussi naturels soient-ils. Faute d'avoir fait un bilan préalable de mes hormones de stress, j'ai pris le risque de perturber encore plus mon équilibre, alors que je cherchais à l'améliorer.

Mon conseil si vous songez à prendre de l'Ashwagandha pour gérer votre stress : faites d'abord un dosage de votre cortisol, sur 24h idéalement. Cela vous permettra de savoir si vous entrez dans la "cible" de la plante. Et démarrez progressivement, en surveillant vos réactions, pour adapter la posologie à vos besoins.

Personnellement, je ne regrette pas cette expérience, même si elle fut éprouvante par moments. Elle m'a appris à mieux décoder les signaux de mon corps, et à ne pas considérer les solutions naturelles comme forcément anodines ou adaptées à tous. La clé, c'est vraiment d'explorer et de trouver l'approche qui convient à son terrain et à son mode de vie.

Vos questions sur mon expérience de l'Ashwagandha

Quelle marque d'Ashwagandha avez-vous choisie ?

J'ai opté pour un complément dosé à 300 mg d'extrait standardisé, avec 5% de withanolides (les molécules actives). C'est une posologie assez courante, mais peut-être un peu forte pour commencer. Avec le recul, j'aurais dû démarrer à 200 mg et augmenter progressivement selon mes ressentis.

Pensez-vous qu'une posologie plus faible aurait mieux fonctionné ?

C'est possible en effet. En surdosant dès le départ, j'ai peut-être provoqué cet effet paradoxal de chute du cortisol. Une montée en puissance plus douce aurait peut-être permis à mon organisme de s'adapter en douceur. C'est toute la subtilité des plantes adaptogènes, il faut souvent tâtonner pour trouver la "dose minimale efficace".

Malgré cette expérience, conseillez-vous l'Ashwagandha en cas de stress ?

Oui, à condition d'avoir vérifié qu'on a bien un niveau de cortisol élevé, signe d'un stress chronique. Et en démarrant à faible dose pour évaluer sa tolérance. L'Ashwagandha a fait ses preuves dans la gestion du stress, mais n'est pas une formule magique universelle. Il faut l'utiliser à bon escient, idéalement avec l'avis d'un professionnel.

Au final, arrivez-vous mieux à gérer votre stress aujourd'hui ?

Ce défi m'a surtout appris qu'il n'y a pas de solution unique, mais que c'est en combinant plusieurs approches qu'on arrive à un bon équilibre. Aujourd'hui, je compose entre phytothérapie adaptée, activité physique régulière, temps pour mes loisirs et petites séances de méditation. Je suis moins dans la recherche d'une pilule miracle que dans un changement progressif de mode de vie !