J'appliquais mon correcteur comme à 20 ans, ma maquilleuse a failli s'évanouir

C'était un jeudi matin ordinaire chez ma maquilleuse habituelle, Stéphanie, salon rue de Rivoli. Je venais pour un maquillage de jour classique avant un rendez-vous important. Quand elle m'a vue sortir mon correcteur et l'appliquer comme je le fais depuis vingt ans, elle a littéralement sursauté : "Mais enfin Sophie, tu te rends compte de ce que tu fais à tes yeux ?"

J'avoue, sur le moment, j'ai été vexée. Mais Stéphanie avait raison. À 47 ans, j'appliquais encore mon anticernes comme à 20 ans : triangle énorme sous l'œil, étalement au doigt en tirant la peau, couche épaisse pour tout camoufler. Résultat ? Je creusais mes ridules naissantes au lieu de les gommer.

L'erreur qui me vieillissait de 5 ans

"Tu vois ces petites lignes qui se marquent quand tu souris ?", m'a expliqué Stéphanie en pointant le coin de mes yeux. "Ton correcteur s'installe dedans et les souligne. Au lieu de camoufler tes cernes, tu dessines un triangle clair qui attire l'attention sur tes pattes d'oie."

Cette révélation m'a rappelé les conseils d'une pro du maquillage qui expliquait qu'une technique mal maîtrisée peut gâcher tout votre look, même avec les meilleurs produits.

Stéphanie m'a montré ma technique dans le miroir grossissant : j'étalais le produit vers le bas, je tirais sur ma peau délicate, j'appliquais trop de matière. Triple faute. "Regarde Louise Wittlich sur son blog", m'a-t-elle dit, "elle explique que les correcteurs qui assèchent creusent les rides des peaux matures. Il faut des textures hydratantes et une application en tapotement."

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La technique qui change tout

Stéphanie m'a fait recommencer. D'abord, elle a appliqué une crème hydratante sous mes yeux - "indispensable après 40 ans" - puis a attendu qu'elle pénètre bien. Ensuite, au lieu de dessiner ce fameux triangle, elle a déposé trois petits points de correcteur : un au coin interne de l'œil, un au milieu du cerne, un vers l'extérieur.

La magie ? Le tapotement délicat du bout des doigts, vers le haut, sans jamais tirer la peau. "Tu vois ? Le produit se fond, il ne marque plus tes ridules." Effectivement, mes yeux paraissaient instantanément plus frais, plus ouverts. Cette approche me rappelle d'ailleurs cette technique minimaliste qui transforme le visage sans l'alourdir.

Les produits qui m'ont réconciliée avec le correcteur

Stéphanie m'a fait tester le Liftactiv Flexiteint de Vichy. "Avec le Collagyl, il lisse en même temps qu'il couvre", m'a-t-elle expliqué. Texture crémeuse, couvrance naturelle, fini lumineux sans effet plâtre. Prix : 22€ en pharmacie, un investissement raisonnable pour retrouver un regard frais.

Pour les jours où mes cernes sont plus marqués, elle m'a recommandé la palette Dermacolor de Kryolan, utilisée par les maquilleurs pro. "Tu mélanges les teintes selon ton état de fatigue", technique géniale que j'ai adoptée.

En complément, j'ai découvert cette technique de massage japonais qui défroisse le contour des yeux, parfaite avant l'application du correcteur.

Le résultat qui fait la différence

Trois mois après ce rendez-vous révélateur, mes collègues me demandent si j'ai changé de crème anti-âge. Mon mari trouve que j'ai l'air "moins fatiguée le matin". En réalité, j'ai juste arrêté de saboter mes yeux avec une mauvaise technique de correcteur.

Mon nouveau rituel : crème hydratante, trois points de correcteur hydratant, tapotement ascendant, poudre libre ultra-fine pour fixer. Cinq minutes qui changent tout mon visage. Parfois, les plus beaux secrets beauté se cachent dans les gestes les plus simples.