Intestin irritable : les 5 familles d'aliments à bannir pour soulager les symptômes

Vous souffrez de ballonnements, de douleurs abdominales, de diarrhées ou de constipation ? Vous avez peut-être un syndrome de l'intestin irritable. Si cette pathologie n'est pas une fatalité, certains aliments peuvent aggraver les symptômes. Découvrez les 5 familles à éviter pour retrouver un confort digestif, avec les conseils de Florence, naturopathe.

1. Les FODMAPs, des aliments fermentescibles à limiter

Vous ne connaissez peut-être pas cet acronyme barbare, mais vous avez sûrement déjà entendu parler des FODMAPs. "Ce sont des glucides fermentescibles comme les légumineuses, certains fruits et légumes ou encore les produits laitiers, explique la spécialiste. S'ils sont bons pour un microbiote équilibré, ils peuvent favoriser ballonnements et diarrhées en cas de syndrome de l'intestin irritable."

Quels sont les principaux aliments riches en FODMAPs ?

Parmi les aliments les plus riches en FODMAPs, on retrouve les légumineuses (lentilles, pois chiches...), l'ail et l'oignon, les choux, le blé et les produits laitiers. "Si ces aliments vous posent problème, essayez de les réduire un temps, mais n'oubliez pas de les réintroduire une fois votre flore rééquilibrée", conseille la naturopathe.

2. Les lectines, des protéines toxiques à surveiller

Vous n'en avez peut-être jamais entendu parler, mais les lectines sont des petits poisons naturellement présents dans certains végétaux pour les protéger de leurs prédateurs. "En petite quantité, elles sont sans danger, mais lorsque l'intestin est fragilisé, elles peuvent favoriser inflammation et hyperperméabilité", détaille la spécialiste.

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Où trouve-t-on le plus de lectines ?

Les aliments les plus riches en lectines sont encore une fois les légumineuses, mais aussi les céréales complètes, les oléagineux, les solanacées (tomates, aubergines...) et certaines herbes. Un conseil : faites tremper vos légumineuses une nuit avant de les consommer pour réduire leur teneur en lectines.

3. Les crudités, des fibres irritantes pour l'intestin sensible

Manger des crudités, c'est bon pour la santé... mais pas toujours pour un intestin irritable ! "Les fibres des légumes crus sont plus difficiles à digérer et peuvent irriter davantage une muqueuse déjà sensible, avec à la clé ballonnements et diarrhées", explique la naturopathe. Son conseil : faites-les mariner pour les pré-digérer.

Comment continuer à manger des légumes même avec un intestin irritable ?

Si vos symptômes sont importants, misez un temps sur les légumes cuits, en particulier en soupe, plus digestes. Vous pouvez aussi couper vos crudités très finement et les faire mariner dans de l'huile d'olive avec du citron ou du vinaigre de cidre. Elles seront ainsi pré-digérées et moins irritantes.

4. Les fibres insolubles, des substances abrasives pour l'intestin

Riches en cellulose, les fibres insolubles ne se dissolvent pas dans l'eau et restent intactes tout au long de la digestion. "Elles ont un rôle de " balai " dans l'intestin, ce qui est très bénéfique pour le transit, mais peut s'avérer irritant en cas de syndrome de l'intestin irritable", prévient la spécialiste.

Comment reconnaître les aliments riches en fibres insolubles ?

Les aliments les plus concentrés en fibres insolubles sont les légumes à peau (courgettes, concombres...), les fruits à peau (pommes, poires...), les légumineuses, les oléagineux et les céréales complètes. Préférez un temps les légumes sans peau et les céréales raffinées si vous êtes très sensible.

FAQ : Vos questions sur le syndrome de l'intestin irritable

Peut-on guérir définitivement du syndrome de l'intestin irritable ?

Pour la naturopathe, ce syndrome n'est pas une fatalité. En identifiant les causes sous-jacentes (dysbiose, hyperperméabilité, SIBO...) et en les traitant de façon naturelle et globale via l'alimentation et des compléments ciblés, il est tout à fait possible de retrouver un confort digestif durable.

Faut-il bannir tous ces aliments sur le long terme ?

Non, les évictions ne doivent être que transitoires, le temps de rééquilibrer son microbiote et d'apaiser son intestin. Le but est ensuite de diversifier à nouveau son alimentation, en réintroduisant progressivement les aliments délaissés pour ne pas créer de nouvelles intolérances.

Quels sont les autres réflexes à adopter au quotidien ?

En plus d'une alimentation adaptée, d'autres mesures sont bénéfiques comme mâcher lentement pour bien décomposer les aliments, ne pas boire pendant les repas pour ne pas diluer les sucs digestifs, gérer son stress qui impacte directement la digestion et marcher après manger pour faciliter le transit.