Sucres ou graisses: Quel est le meilleur carburant pour votre cerveau ?

Votre cerveau carbure-t-il mieux aux sucres ou aux graisses ? C'est la question cruciale qui divise la communauté scientifique. Alors que certains défendent mordicus les vertus des glucides, d'autres mettent en avant les bénéfices d'une alimentation cétogène, riche en lipides. Décryptage de ce match des carburants cérébraux.

Le cerveau, un organe gourmand en énergie

Avec ses 86 milliards de neurones qui communiquent à la vitesse de l'éclair, le cerveau est un organe extrêmement énergivore. Bien qu'il ne représente que 2% de votre poids, il consomme à lui seul 20 à 25% de votre énergie au repos ! Pour assurer ce métabolisme de haute volée, il a besoin d'un carburant fiable et constant.

Pendant longtemps, on a pensé que le glucose était son fuel favori. Logique, puisque c'est le sucre qui circule dans votre sang après un repas riche en glucides (pain, pâtes, riz...). Mais des études récentes montrent que le cerveau est plus flexible qu'on ne le croyait. Il est aussi capable de carburer avec les célèbres corps cétoniques, produits par votre foie quand vous jeûnez ou suivez un régime cétogène pauvre en glucides et riche en graisses.

Glucose vs cétones : les différences clés

Concrètement, quelles sont les différences entre ces deux carburants cérébraux ? Le glucose a l'avantage d'être rapidement disponible, surtout si vous consommez des sucres raffinés. Mais cette montée en flèche peut être suivie d'une chute tout aussi brutale, entraînant fatigue et difficultés de concentration quand votre glycémie fait du yoyo.

Les cétones, elles, fournissent une énergie plus stable et durable. Votre cerveau les adore, car elles passent facilement la barrière hémato-encéphalique sans avoir besoin d'insuline. Mieux, elles stimulent la production de GABA, un neurotransmetteur apaisant qui améliore votre gestion du stress. Certaines études suggèrent même que les cétones boostent les mitochondries de vos neurones, ces petites centrales qui produisent leur carburant !

Vidéo du jour

L'impact des carburants cérébraux sur votre santé

Au-delà de ces aspects énergétiques, le choix de vos carburants cérébraux a un impact direct sur votre santé. De nombreuses recherches montrent que l'excès de sucre et la glycation qui en découle sont à l'origine d'une cascade inflammatoire dans votre corps et votre cerveau. À la clé : un risque accru de troubles neurologiques liés à l'âge, comme Alzheimer ou Parkinson.

À l'inverse, les cétones semblent avoir des propriétés neuroprotectrices. Elles diminuent l'inflammation, le stress oxydatif et stabilisent l'humeur. Des pistes prometteuses sont explorées pour utiliser le régime cétogène en prévention ou traitement d'affections psychiatriques (dépression, troubles bipolaires...) et neurologiques (épilepsie, migraine...).

Nos réponses à vos questions sur les carburants cérébraux

Dois-je bannir tous les glucides pour protéger mon cerveau ?

Non, inutile de tomber dans l'extrême inverse ! Votre cerveau a aussi besoin de glucides, surtout ceux à index glycémique bas (légumes, fruits, céréales complètes...) qui le nourrissent en douceur. L'idéal est d'avoir la flexibilité de passer du glucose aux cétones selon vos besoins.

Comment augmenter naturellement mes cétones ?

Trois solutions : jeûner quelques heures (la nuit par exemple), pratiquer une activité physique à jeun ou adopter une alimentation cétogène riche en graisses de qualité (avocat, œufs, poisson gras, noix, huile d'olive...) et pauvre en glucides (moins de 50g/jour).

Y a-t-il des risques à être en cétose prolongée ?

Chez une personne en bonne santé, les risques d'une cétose nutritionnelle contrôlée sont minimes. Certains ressentent une fatigue passagère au début. Si vous avez un doute, parlez-en à votre médecin, surtout si vous prenez des médicaments ou avez des antécédents médicaux particuliers.

Quels sont les signes que mon cerveau apprécie les cétones ?

Vous vous sentez plus alerte, concentré, créatif. Votre mémoire est plus fluide. Votre humeur est plus stable, moins soumise aux aléas de la glycémie. Certains rapportent aussi une diminution de la fréquence ou de l'intensité des migraines. Comme si votre cerveau tournait soudain à plein régime !