5 idées reçues sur la santé en hiver

Chaque hiver, les discussions reprennent : “Tu as attrapé un rhume ?” ou “Fais attention au froid, tu vas tomber malade !”. Pourtant, derrière ces phrases familières se cachent des idées reçues tenaces sur la santé. Certaines sont ancrées dans des observations réelles, d’autres relèvent plutôt du mythe.

Du virus de la grippe qui se faufile dans l’air sec des appartements chauffés aux variations de lumière qui influencent notre énergie, l’hiver réserve plus de surprises à notre corps qu’on ne le croit. Voici cinq idées reçues sur la santé en hiver, analysées à la lumière des études scientifiques les plus récentes - et certaines pourraient vraiment vous surprendre.

1. “Il fait froid = je vais attraper la grippe”

C’est une idée qui persiste depuis des générations : s’exposer au froid, et hop, on tombe malade. Pourtant, le vrai coupable n’est pas le thermomètre, mais les virus qui circulent à l’intérieur. Des études ont montré que la grippe se propage surtout dans des pièces chauffées mais mal ventilées, où l’air sec favorise la survie des virus. Le froid extérieur, en revanche, n’a que peu d’impact direct sur le risque d’infection. Une étude menée en 2015 et publiée dans Nature Communications a montré que pendant l’hiver en Europe, certains gènes liés à la réponse immunitaire (notamment des marqueurs pro‑inflammatoires) affichent une activité plus élevée qu’en été, ce qui illustre une variation saisonnière du système immunitaire humain.

Lorsque l’air est plus sec - particulièrement lorsqu’il est chauffé - les particules virales expulsées en toussant ou éternuant se transforment en microgouttelettes capables de rester en suspension plus longtemps, augmentant ainsi leur potentiel de transmission. Autrement dit, ce n’est pas le froid qui nous rend malades, mais le fait que nos virus aiment l’air sec et chauffé…

2. “Moins de lumière = forcément moins d’énergie”

On entend souvent que les journées courtes plombent forcément notre énergie. Pourtant, si la lumière joue un rôle sur notre rythme circadien, son impact varie d’une personne à l’autre. Une revue scientifique récente, qui analyse plusieurs essais cliniques sur la luminothérapie, montre que les changements de lumière typiques de l’hiver sont associés à des variations significatives de l’humeur et de l’énergie chez certaines personnes, notamment dans le contexte du trouble affectif saisonnier. L’exposition à une lumière vive semble améliorer ces symptômes chez une partie des patients.

Vidéo du jour

Le plus surprenant ? Même de courtes expositions à la lumière naturelle ou artificielle suffisent à réajuster notre horloge interne, et certains corps s’adaptent mieux que d’autres à la saison. L’hiver n’est donc pas automatiquement synonyme de fatigue irrémédiable.

3. “Manger plus en hiver est nécessaire pour se réchauffer”

L’idée que l’hiver justifie des repas plus copieux est largement répandue. Pourtant, la thermogenèse - le processus par lequel le corps produit de la chaleur - augmente légèrement en hiver, mais pas suffisamment pour justifier des excès alimentaires.

Ce qui surprend : ce n’est pas le froid qui dicte notre besoin calorique, mais surtout notre activité physique et notre métabolisme individuel. Ainsi, même par grand froid, notre corps ne réclame pas systématiquement des portions plus importantes… et les mythes culinaires de l’hiver n’ont pas de fondement scientifique solide.

4. “La vitamine C protège vraiment contre les infections”

Le mythe selon lequel la vitamine C empêche rhumes et autres infections est très ancré dans la culture populaire. Pourtant, la Cochrane Review (2013) a démontré que, pour la population générale, la vitamine C a peu d’effet préventif. Elle peut réduire légèrement la durée des symptômes, mais n’empêche pas la maladie.

Fait intéressant : les populations qui consomment régulièrement des fruits et légumes riches en vitamine C ont surtout un système immunitaire mieux soutenu globalement, mais cela ne les rend pas immunisés contre les virus saisonniers.

5. “Il faut rester au chaud à tout prix pour ne pas tomber malade”

Beaucoup imaginent que le corps est en danger dès que la température baisse. Pourtant, l’organisme humain s’adapte assez bien au froid, pour peu que l’exposition ne soit pas excessive et que l’on évite des conditions extrêmes. Le vrai risque survient surtout lors d’expositions prolongées ou d’efforts intenses par grand froid, pouvant aggraver certaines pathologies cardiovasculaires (Ameli).

Et si vous voulez un avis médical rapidement…

Pour celles et ceux qui souhaitent vérifier leurs symptômes ou obtenir un avis médical sans se déplacer, plusieurs services de consultation médicale en ligne existent aujourd’hui. Parmi les options fréquemment utilisées en France, on retrouve par exemple des plateformes comme Qare ou Livi, qui mettent en relation patients et médecins pour des téléconsultations via écran ou appel, et peuvent délivrer des ordonnances électroniques à l’issue de la consultation ou encore MédecinDirect, une solution accessible 24h/24 pour des consultations rapides selon les besoins du moment.

Dans ce paysage, DoktorABC et sa consultation médicale en ligne permet de joindre rapidement un médecin certifié à distance. Si nécessaire, le médecin peut prescrire un traitement, et l’ordonnance peut être transmise à une pharmacie partenaire qui se charge de livrer les médicaments directement à domicile, pratique lorsque se déplacer est difficile.

En bref

Cet hiver, plutôt que de vous inquiéter à la moindre baisse de température, observez un peu ce que votre corps vous raconte. Entre petits virus espiègles, lumière capricieuse et habitudes qui changent, il y a toujours quelque chose d’étonnant à découvrir.