Être perfectionniste nuit-il au bonheur ? La réponse surprenante de la science

Une recherche éclaire sous un jour nouveau les facteurs de bien-être des 18-35 ans

Une étude récente menée auprès de 259 jeunes adultes s'est penchée sur les liens entre intelligence émotionnelle, perfectionnisme et bonheur. Ses résultats apportent un éclairage inédit sur les déterminants du bien-être de cette tranche d'âge.

L'intelligence émotionnelle, c'est-à-dire la capacité à identifier, comprendre et réguler ses émotions et celles des autres, ressort comme un facteur clé. Les jeunes présentant un haut niveau d'intelligence émotionnelle ont reporté des niveaux de bonheur et de satisfaction significativement plus élevés.

Le perfectionnisme, un frein étonnant au bien-être

Mais la découverte la plus surprenante concerne le perfectionnisme. Contrairement aux idées reçues, viser constamment la perfection serait néfaste pour le moral des jeunes adultes, même lorsqu'il s'agit d'une forme de perfectionnisme "positif" ou adaptatif.

En analysant l'effet médiateur du perfectionnisme, les chercheurs ont montré qu'un haut niveau d'intelligence émotionnelle diminuait certes les tendances perfectionnistes inadaptées, mais que celles-ci avaient tout de même un impact résiduel négatif sur le bonheur.

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Miser sur l'intelligence émotionnelle plutôt que la perfection

Cette étude novatrice suggère donc que pour favoriser le bien-être des jeunes adultes, il faudrait davantage miser sur le développement de leur intelligence émotionnelle plutôt que d'encourager la quête de perfection, même avec de bonnes intentions.

Les chercheurs recommandent notamment aux institutions éducatives de mettre en place des programmes ciblés pour aider les étudiants à renforcer leurs compétences émotionnelles. Les entreprises employant des jeunes sont aussi invitées à les sensibiliser aux effets contre-productifs du perfectionnisme.

FAQ

Qu'est-ce que l'intelligence émotionnelle exactement ?

L'intelligence émotionnelle est la capacité à percevoir, comprendre et maîtriser ses propres émotions et celles des autres. Elle inclut des compétences comme l'empathie, l'autorégulation, la gestion du stress, etc. Un haut QE (quotient émotionnel) est associé à de meilleures relations, décisions et qualité de vie.

Le perfectionnisme est-il toujours négatif ?

Même s'il part souvent de bonnes intentions, le perfectionnisme s'avère rarement positif à long terme. Viser des standards irréalistes génère du stress, de l'anxiété et nuit à l'estime de soi. Mieux vaut viser l'excellence de manière réaliste et bienveillante envers soi-même.

Comment développer son intelligence émotionnelle ?

Bonne nouvelle, l'intelligence émotionnelle n'est pas innée mais peut se travailler ! Quelques pistes : développer sa conscience de soi, exprimer ses émotions, cultiver l'empathie, apprendre à réguler son stress. Des ateliers existent aussi pour progresser avec l'aide de professionnels.