9 mythes sur les sociopathes démontés par une experte qui en est une

Vous pensez tout savoir sur les sociopathes ? Détrompez-vous ! Le Dr Sandra G, psychologue et elle-même diagnostiquée sociopathe, nous éclaire sur ce trouble de la personnalité encore mal compris. Dans ses mémoires intitulés "Sociopathe", elle décrit avec humour et franchise son quotidien pas comme les autres.

1. Oui, les sociopathes ont des émotions (mais pas celles que vous croyez)

Contrairement aux idées reçues, les sociopathes ne sont pas des robots dénués de sentiments. "La colère et la joie, ça me connaît !" s'amuse le Dr G. "Par contre, l'empathie, la culpabilité, la honte... C'est une autre paire de manches." Elle compare sa palette émotionnelle à "une boîte de crayons bas de gamme" avec seulement les couleurs primaires. Les émotions plus subtiles lui échappent.

2. L'anxiété, le vrai moteur des comportements à risque

Dans les films, les sociopathes prennent leur pied en faisant souffrir les autres. Mais en réalité, c'est plus compliqué que ça. Le Dr G décrit une "pression" et une anxiété quand elle se sent apathique. "Ce vide intérieur exacerbe mes pulsions destructrices", explique-t-elle. Pendant longtemps, elle tentait de soulager cette tension par des actes risqués comme des cambriolages ou des vols de voiture. Un peu comme une compulsion d'OCD.

3. Les sociopathes peuvent changer (pas comme les psychopathes)

Vous mélangez toujours sociopathes et psychopathes ? Il y a pourtant des différences clés ! Les premiers ressentent de l'anxiété et peuvent apprendre les notions de bien et de mal. Tandis que les seconds sont immuables. "Mon score à l'échelle des psychopathes m'a classée sociopathe, ouf !" plaisante le Dr G. Bon à savoir !

4. Eh oui, ils ont une vie en dehors des crimes

Dans les séries, les sociopathes passent leur temps à fomenter des plans machiavéliques. Mais dans la vraie vie, surprise : ils ont des hobbies ! Notre experte raffole du jazz, adore son furet et est passionnée de psychologie au point d'en faire son métier. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.

5. Le bien et le mal, c'est très abstrait

Faute de ressentir la peur, la honte ou les remords, le Dr G peine à cerner les limites. "Je comprenais les concepts de bien et de mal intellectuellement. Mais émotionnellement, c'était le flou total." Elle ne réalisait pas que ses vols et ses filatures mettaient les gens mal à l'aise. Avec le temps, elle a appris à "compenser son karma" en ramenant des fleurs aux enterrements où elle s'incrustait ou en faisant le plein des voitures qu'elle volait. L'intention est là !

6. Les mensonges, un moyen de s'intégrer

On imagine les sociopathes comme des manipulateurs compulsifs. Mais parfois, ils mentent juste pour faire comme tout le monde. Enfant, le Dr G simulait la tristesse ou la peur pour éviter d'être jugée. "Personne ne pouvait me comprendre, j'étais obligée de faire semblant," raconte-t-elle. Un sentiment d'isolement difficile à vivre.

7. Eux aussi ont besoin de connexion

On les croit solitaires et indépendants, mais les sociopathes souffrent de ne pas pouvoir être eux-mêmes. "J'étais terriblement seule, personne ne voulait passer du temps avec la vraie moi", se souvient le Dr G. Avec de l'honnêteté et en s'entourant bien, elle a réussi à tisser des liens authentiques. La preuve que rien n'est impossible !

8. Il existe des traitements (mais il faut les trouver)

Bonne nouvelle : les sociopathes peuvent atténuer leurs symptômes, notamment grâce aux TCC. "En prenant conscience de mon anxiété, j'ai pu mieux contrôler mes pulsions", explique le Dr G. Accepter son diagnostic l'a aussi aidée à moins ressentir la pression de rentrer dans le moule. Parce qu'au fond, on est tous un peu bizarres, non ?

9. Une vie de famille épanouie, c'est possible

Avec son mari David, son amour d'enfance, et leurs deux enfants, le Dr G. nage dans le bonheur. "Je suis une mère et une épouse passionnée, une thérapeute investie, une amie fidèle... Et j'adore organiser des fêtes !" se réjouit-elle. La clé de son équilibre ? La quête de réponses, à travers ses recherches et son témoignage. "Je suis une sociopathe du 21e siècle. Et si j'ai écrit ce livre, c'est parce que je sais que je ne suis pas seule."

Alors, vous voyez les sociopathes d'un autre œil maintenant ? Comme quoi, il ne faut pas se fier aux stéréotypes !