Japon : un puissant séisme de magnitude 6,0 secoue Fukushima sans faire de victime

Ce jeudi 4 avril 2024, un séisme sous-marin de magnitude 6,0 selon l'agence météorologique japonaise (JMA) a frappé le large des côtes du département de Fukushima, dans le nord-est du Japon. Malgré la puissance de la secousse, ressentie jusqu'à Tokyo, aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée et les médias locaux ne font état d'aucun dommage ni victime dans l'immédiat.

Une région marquée par la catastrophe de 2011

L'épicentre du séisme se situe dans une zone déjà profondément meurtrie par la catastrophe de mars 2011. À l'époque, un séisme sous-marin de magnitude 9,0 avait déclenché un gigantesque tsunami sur la côte nord-est du pays, ravageant plusieurs départements et causant la mort d'environ 20.000 personnes. Le tsunami avait également provoqué l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi, la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Treize ans après, la centrale de Fukushima Daiichi est toujours en cours de décontamination et de démantèlement. Toutefois, selon l'opérateur Tepco, «aucune anomalie» n'a été identifiée dans la centrale après le séisme de ce jeudi.

Le Japon, un pays habitué aux tremblements de terre

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents. En 2023, pas moins de 2.227 secousses d'intensité 1 ou supérieure sur l'échelle japonaise shindo (intensité sismique) ont été ressenties, selon la JMA.

Pour tenter de limiter les conséquences de ces catastrophes naturelles, le Japon applique des règles de construction extrêmement strictes et sensibilise régulièrement ses habitants aux mesures d'urgence à adopter en cas de séisme.

Un séisme au lendemain de celui de Taïwan

La secousse au large de Fukushima est survenue au lendemain d'un très violent tremblement de terre près de Taïwan. D'une magnitude supérieure à 7, il s'agit du plus puissant séisme à avoir frappé l'île depuis 25 ans. Il a fait neuf morts, plus de 1.000 blessés et de nombreux dégâts matériels. Des alertes au tsunami avaient été déclenchées à Taïwan, à Okinawa (sud-ouest du Japon) et aux Philippines, avant d'être levées quelques heures plus tard.

Des séismes meurtriers en début d'année

Le 1er janvier dernier, la péninsule de Noto, une zone rurale au centre de l'archipel nippon, avait subi un séisme de magnitude 7,5 qui a fait plus de 240 morts, principalement à cause de l'effondrement de nombreuses maisons anciennes. Cette catastrophe, suivie de nombreuses répliques, a dévasté plusieurs zones de la région d'Ishikawa, sur la côte de la mer du Japon.

Face à l'ampleur des dégâts, le gouvernement japonais a annoncé à plusieurs reprises le déblocage de fonds pour la reconstruction, pour un total de 260 milliards de yens (1,6 milliard d'euros).

Conclusion

Si le séisme de ce jeudi 4 avril au large de Fukushima n'a heureusement pas fait de victimes, il rappelle une fois de plus la vulnérabilité du Japon face aux catastrophes naturelles. Malgré des normes de construction parmi les plus strictes au monde et une population sensibilisée aux mesures d'urgence, le pays reste à la merci de ces phénomènes imprévisibles et potentiellement dévastateurs. La mémoire des tragédies passées, comme celle de 2011, reste vive et chaque nouvelle secousse ravive l'angoisse d'une possible répétition de ces drames.