JO Paris 2024 : Vive polémique sur le choix de Baptiste, star virale, comme porteur de flamme

Alors que la France s'apprête à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, une polémique inattendue vient ternir l'image de cet événement sportif mondial. Au cœur du scandale : la désignation de Baptiste Moirot, rendu célèbre par une vidéo virale en 2017, comme l'un des porteurs de la flamme olympique.

Un choix qui passe mal

L'annonce, faite par le comité d'organisation de Paris 2024 ce mercredi 10 avril, a suscité l'indignation d'une partie du public et des personnalités du monde sportif. Beaucoup peinent à comprendre pourquoi ce jeune homme, dont la seule "performance" est d'avoir été filmé en train de mettre le feu à sa chambre sous l'emprise de médicaments, a été choisi pour un tel honneur.

"C'est une honte pour la France et pour les valeurs du sport", s'insurge Pierre Durand, ancien médaillé olympique. "On récompense la bêtise et la recherche de buzz au détriment de ceux qui s'investissent corps et âme dans leur discipline."

Le mérite sportif bafoué ?

De nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer ce qui est perçu comme un manque de respect envers les athlètes et les bénévoles qui font vivre le sport au quotidien. "Pendant que certains s'entraînent dur depuis des années en rêvant des Jeux, on offre la lumière à un gars connu pour une vidéo débile. Quel message envoie-t-on à notre jeunesse ?", s'interroge Sophie Martin, entraîneuse de natation.

Même son de cloche chez les parents de jeunes sportifs. "J'essaie d'inculquer à mes enfants les valeurs du sport, le goût de l'effort et du dépassement de soi. Et là, on leur dit que finalement, mieux vaut faire le buzz sur Internet ? C'est un crève-cœur", confie Jean, père de deux nageuses prometteuses.

Paris 2024 se défend

Face à la polémique grandissante, le comité d'organisation tente de calmer le jeu. "Le choix des porteurs de flamme vise à représenter la diversité de notre pays et à créer un lien entre les Jeux et la population", explique Laura Flessel, présidente de Paris 2024. "Baptiste incarne une certaine part de la culture web française. Sa présence est anecdotique et ne remet pas en cause nos valeurs."

Des arguments qui peinent à convaincre les détracteurs, bien décidés à ne pas laisser passer ce qu'ils considèrent comme une "faute de goût" et une "insulte au sport". Certains vont jusqu'à menacer de perturber le passage de la flamme pour marquer leur désapprobation.

Une polémique symptomatique ?

Au-delà du cas Baptiste, cette controverse met en lumière les tensions et les attentes contradictoires qui entourent l'organisation des Jeux Olympiques. Entre la volonté d'en faire une fête populaire et le respect des valeurs cardinales du sport, l'équilibre semble difficile à trouver.

"C'est révélateur d'une époque où le buzz et l'audience semblent primer sur tout le reste, y compris dans le domaine du sport", analyse le sociologue Éric Dubois. "Les Jeux sont pris en étau entre des impératifs de rentabilité, une quête de modernité à tout prix et la nécessité de préserver leur âme. C'est un sacré défi."

Alors, simple tempête dans un verre d'eau ou symptôme d'un malaise plus profond ? Une chose est sûre : en choisissant Baptiste, star éphémère et controversée, comme porteur de la flamme, Paris 2024 a mis le feu aux poudres. Reste à savoir si le comité saura éteindre l'incendie avant qu'il ne compromette l'unité et la sérénité des Jeux.