PSG-Barcelone sous haute tension : Daech menace, la sécurité renforcée

Ce mercredi 10 avril, le Paris Saint-Germain affronte le FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Un choc footballistique très attendu mais qui se déroulera dans un contexte particulier. En effet, le groupe terroriste Daech a proféré des menaces visant ce match ainsi que les autres rencontres des quarts de finale. De quoi pousser les autorités à renforcer drastiquement le dispositif de sécurité.

Des menaces inquiétantes sur les réseaux sociaux

Ces derniers jours, plusieurs messages menaçants ont été relayés sur les réseaux sociaux par des comptes proches de l'organisation terroriste Daech. Un visuel en particulier a retenu l'attention : on y voit un combattant masqué et armé posant devant les photos des 4 stades qui accueillent les quarts de finale, avec la mention "Kill them all" ("Tuez-les tous").

D'autres publications appellent les partisans de Daech à "préparer leurs armes" et à "recréer la gloire du raid de Paris en 2015", en référence aux attentats du 13 novembre 2015 qui avaient notamment visé les abords du Stade de France pendant un match amical France-Allemagne. Des propos d'une extrême violence qui ont poussé les autorités à réagir.

Un dispositif de sécurité renforcé au Parc des Princes et dans les autres stades

Dès mardi, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé un renforcement "considérable" de la sécurité autour du match PSG-Barcelone après "une menace caractérisée évoquée publiquement par l'État islamique". La Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) est "particulièrement à pied d'œuvre" selon le ministre.

Le préfet de police de Paris a mobilisé d'importants moyens pour sécuriser les abords du Parc des Princes et procéder à des contrôles renforcés. La vigilance est maximale afin d'assurer la sécurité des joueurs, du staff et des 45 000 supporters attendus.

En Espagne, les autorités ont également musclé le dispositif pour les matchs Real Madrid - Manchester City mardi et Atlético Madrid - Dortmund mercredi. Plus de 3000 agents sont mobilisés, Madrid étant en alerte attentat de niveau 4 sur 5. A Londres, la police assure avoir mis en place un solide plan de sécurisation pour Arsenal - Bayern Munich.

Une menace permanente mais pas de risque concret identifié

Si Daech n'a pas l'habitude de prévenir avant de passer à l'acte, ces menaces sont prises très au sérieux compte tenu du lourd passif de l'organisation, responsable de nombreux attentats meurtriers en Europe. Paris, Madrid et Londres ont déjà été frappées par le terrorisme islamiste.

Néanmoins, les autorités des pays concernés n'ont pas fait état de projets d'attaques précis qui auraient été déjoués en lien avec ces matchs. Il s'agirait à ce stade de menaces non étayées visant à instaurer un climat de peur, une stratégie habituelle des groupes terroristes.

Certains observateurs y voient aussi une manière pour Daech de faire parler de lui et de tenter de raviver les tensions en pleine campagne des élections européennes. L'organisation, très affaiblie, cherche à montrer qu'elle peut encore frapper les esprits.

Les matchs maintenus, les joueurs concentrés

Malgré ce contexte anxiogène, les rencontres sont pour l'heure maintenues. Les équipes tentent de rester focalisées sur l'enjeu sportif. "La sécurité est importante mais on doit se concentrer sur ce qu'on doit faire, jouer au foot", a ainsi déclaré Danilo Pereira, le défenseur du PSG.

Les supporteurs sont quant à eux appelés à la vigilance et à suivre les consignes des stadiers et des forces de l'ordre. Mais la ferveur ne devrait pas être entamée par ces menaces comme en témoigne l'ambiance bouillante attendue dans les tribunes.

Au-delà de ces matchs à haut risque, cette séquence vient rappeler la menace terroriste permanente qui plane sur les grands événements sportifs internationaux, à un peu plus de 100 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024 qui représenteront un immense défi sécuritaire.