Ce village de 2 200 habitants accueille 38 500 visiteurs par an pour voir des baleines
Ce village de 2 200 habitants au cercle polaire arctique accueille 38 500 visiteurs chaque année. Húsavík, perché sur la baie de Skjálfandi, détient un secret millénaire. En 870, le Viking suédois Garðar Svavarsson y passa le premier hiver islandais, bien avant la fondation officielle de l'île.
Aujourd'hui, les eaux turquoise de cette baie attirent les géants des mers. Les maisons colorées rouge et blanc se reflètent dans l'eau glacée. L'église en bois de 1907, style chalet suisse, domine le port de pêche.
Le village viking où l'Islande commença en 870
Les coordonnées 66°03′ Nord, 17°20′ Ouest placent Húsavík à 6 km seulement du cercle polaire arctique. Cette position géographique unique façonna son destin depuis plus de mille ans. Le Viking Garðar Svavarsson choisit cette baie protégée pour hiverner, créant sans le savoir la plus ancienne colonie d'Islande.
L'église Húsavíkurkirkja, œuvre de Rögnvaldur Ólafsson, premier architecte islandais, trône sur une colline verdoyante. Ses murs de pin islandais dégagent une odeur de résine fraîche. Les vitraux bleus projettent une lumière marine à l'intérieur.
À 94 km d'Akureyri par la route 85, Húsavík préserve son isolement authentique. Les 2 229 habitants vivent au rythme des marées et des saisons arctiques. D'autres villages européens connaissent des défis similaires entre tradition et affluence touristique.
Ce que 38 500 visiteurs viennent chercher dans 2 200 habitants
La baie où les géants des mers dansent
La baie de Skjálfandi plonge à 400 mètres de profondeur. Les courants froids riches en krill attirent 22 espèces de baleines différentes. Le taux de succès atteint 98,7% pour les excursions matinales entre 7h et 11h.
Sept opérateurs proposent des sorties de 95 à 220 €. Les bateaux partent douze fois par jour en haute saison, transportant jusqu'à 1 200 passagers quotidiens. Les baleines à bosse s'approchent parfois à 5 mètres des embarcations.
Comme l'explique Rósa Björnsdóttir de l'Office de tourisme : "Húsavík offre une expérience authentique pour observer les baleines dans leur environnement naturel, loin des foules habituelles." Le Musée des Baleines complète l'expérience avec ses 28 000 visiteurs annuels.
L'authenticité que Reykjavik a perdue
Les maisons de bois colorées bordent des rues pavées où résonnent encore les sabots des chevaux islandais. Le complexe Safnahúsið abrite trois musées : exploration, folklore et maritime. Ces institutions racontent l'évolution du village de pêcheurs vers la capitale islandaise de l'observation des baleines.
L'indice de foule estivale révèle 17 touristes par km² contre 7 690 à Reykjavik. Cette différence de 452 fois explique pourquoi 98% des avis TripAdvisor français mentionnent "village préservé" et "pas de foule". Certaines destinations européennes partagent cette faible densité dans des environnements naturels extrêmes.
Vivre l'arctique à échelle humaine
Les expériences qu'on ne trouve nulle part ailleurs
Entre mi-juin et mi-juillet, le soleil de minuit transforme les paysages en tableaux irréels. Les montagnes Kinnarfjöll se parent de couleurs pastel qui changent toutes les heures. En hiver, les aurores boréales dansent 14 nuits sur 20 selon les témoignages locaux.
Le festival Mærudagar, fin juillet 2025, attire 8 500 personnes dans les rues décorées. Concerts, danses traditionnelles et stand-ups animent ce dernier week-end du mois. La nouvelle excursion "Baleines + Géothermique" combine observation marine et bain à 38°C au Geosea pour 165 €.
Sur Instagram, #HusavikWhaleWatching cumule 32 400 posts depuis janvier. Une vidéo virale de baleines sautant à 3 mètres d'un bateau a atteint 2,1 millions de vues en août. D'autres destinations marines développent un tourisme nature authentique face aux géants saturés.
Ce que les pêcheurs mangent vraiment
Les restaurants locaux servent le poisson pêché le matin même pour 20 à 35 €. Saumon, hareng et cabillaud accompagnent l'agneau islandais dans les assiettes. Le plokkfiskur, ragoût de poisson traditionnel, réchauffe les soirées polaires.
Le skyr, produit laitier local, termine les repas avec des baies arctiques. L'artisanat en laine et bois reflète la nature environnante. Les prix alimentaires restent 18% inférieurs à ceux de Reykjavik selon les habitants.
Húsavík sans les erreurs de Tromsø
Tromsø, avec ses 77 000 habitants, facture 150 € une excursion baleines contre 110 € à Húsavík. Le taux de succès norvégien plafonne à 82% face aux 98,7% islandais. L'hébergement coûte 190 € la nuit à Tromsø contre 140 € à Húsavík pour un standing équivalent.
L'accessibilité depuis Paris demande 6 heures via Reykjavik puis Akureyri, contre 4h30 en vol direct vers Tromsø. Mais l'authenticité préservée de Húsavík compense largement ce détour. Jón Einarsson, pêcheur local, résume : "Le tourisme a transformé notre ville mais nous gardons la chaleur d'un village de pêcheurs."
Comme d'autres spots naturels, Húsavík récompense les voyageurs qui privilégient les horaires matinaux pour éviter l'affluence.
Vos questions sur Húsavík, Islande répondues
Comment rejoindre Húsavík depuis Paris ?
Vol Paris-Reykjavik puis correspondance domestique vers l'aéroport de Húsavík en 45 minutes pour 50 à 100 € selon la saison. Alternative : location de voiture à Akureyri puis 94 km par la route 85, praticable toute l'année. La ligne de bus 79 dessert également Húsavík depuis Akureyri.
Quel budget prévoir pour 3 jours à Húsavík ?
Hébergement de 70 à 300 € la nuit selon le standing. Excursion baleines 60 à 100 €, restauration 20 à 35 € par repas, musées 10 à 15 €. Budget total estimé : 420 € pour 3 jours en gamme moyenne, hors vols internationaux. Stationnement gratuit en centre-ville.
Húsavík ou Akureyri pour observer les baleines ?
Húsavík compte 7 opérateurs spécialisés contre 3 à Akureyri. Prix plus avantageux : 110 € à Húsavík contre 130 € à Akureyri. Le label officiel "Capitale mondiale de l'observation des baleines" distingue Húsavík. Les baleines s'approchent régulièrement à 10 mètres des bateaux selon les guides locaux.
Le crépuscule arctique teinte la baie de reflets orangés. L'église de bois se découpe en silhouette noire contre le ciel pastel. Au loin, le souffle d'une baleine trouble la surface turquoise. Le silence montagneux enveloppe ce village où l'Islande trouve encore son âme authentique.