Artificial Intelligence Appreciation Day : bientôt une journée mondiale de l’IA ?

Chaque année, le 16 juillet, une poignée d’enthousiastes célèbrent l’Artificial Intelligence Appreciation Day — une « fête » encore officieuse qui pose une question simple : et si l’IA avait, elle aussi, sa journée mondiale ? Spoiler : ce n’est pas (encore) une date de l’ONU, mais le dossier avance… et il est plus croustillant qu’on ne l’imagine.

Petit historique (avec un soupçon de légende urbaine)

Contrairement aux idées reçues, ce « Day » n’a pas été inventé par un géant de la tech : il remonte à 2021 et a été porté au départ par Jason Kirton, un publicitaire qui, dit-on, a même campé près de Starbase pour sensibiliser à la régulation de l’IA. Pour formaliser l’initiative sur des calendriers « de journées », il aurait créé une structure baptisée AI Heart LLC. Oui, c’est à la fois candide, militant… et très Internet.

Depuis, des calendriers de « journées » populaires listent le 16 juillet comme Artificial Intelligence Appreciation Day. Bref : la date circule, et l’habitude s’installe… tout en suscitant quelques débats sur son origine exacte.

Pourquoi une « journée mondiale » ferait sens (et pas seulement pour poster un selfie avec son chatbot préféré) ????

  • Reconnaissance : mettre en lumière les chercheurs, ingénieurs, designers et, soyons honnêtes, les équipes qui ont passé des nuits à traquer des fuites mémoire.
  • Pédagogie : mieux expliquer ce que l’IA fait (ChatGPT, mais aussi les autres) — et ne fait pas. (Non, elle n’a pas lu dans vos pensées, elle a juste vu toutes vos recherches de l’an dernier.)
  • Éthique & gouvernance : rappeler les garde-fous, de la transparence aux biais. Le sujet n’est plus accessoire : l’ONU a adopté en 2024 une première résolution cadre sur l’IA sûre, inclusive et responsable.
  • Coordination mondiale : une date partagée, c’est un rendez-vous pour les écoles, entreprises, ONG, villes… et pour prendre le pouls des usages réels.

Où en est l’officialisation ?

Il n’existe pas (encore) de Journée mondiale de l’IA décrétée par l’ONU. Toutefois, le sujet s’invite dans le calendrier international : l’UNESCO a consacré la Journée internationale de l’éducation 2025 aux opportunités et défis de l’IA — un signe que l’IA devient un thème « de journée » légitime, au moins par ricochet.

Parallèlement, l’IRCAI (International Research Centre on Artificial Intelligence, sous l’égide de l’UNESCO) travaille à un dossier de candidature pour faire reconnaître une véritable « World Artificial Intelligence Day » par les Nations unies. En langage diplomatique, on appelle cela « mettre un pied dans la porte ».

Vidéo du jour

Le 16 juillet : bonne date, mauvaise date ?
 

journee mondiale IA

La date du 16 juillet s’est imposée de facto via l’« Appreciation Day ». Faut-il en faire la future Journée mondiale ? Des voix s’élèvent pour dire « pourquoi pas », d’autres rappellent qu’un symbole plus historique ferait sens — par exemple un clin d’œil à la conférence de Dartmouth (1956), qui a lancé le champ de l’IA moderne. (OK, c’était l’été 1956, mais pas un jour précis standardisé.)

Quoi qu’il en soit, l’idée d’une date universelle gagne en traction : articles, tribunes et prises de position s’empilent depuis 2023–2025 pour dire, en substance : « oui, donnons-lui sa journée ». Ce que ferait (idéalement) une Journée mondiale de l’IA

Évitons la « journée gadget ». Pour être utile, elle devrait :

  1. Informer sans hyperbole : distinguer l’IA statistique de la science-fiction — et assumer que « magie » = beaucoup de données, beaucoup d’ingénierie.
  2. Valoriser les bonnes pratiques : audits de biais, documentation des systèmes, sobriété énergétique, accessibilité.
  3. Écouter les usagers : enseignants, soignants, PME, administrations… et pas seulement les équipes R&D. L’éducation est d’ailleurs le terrain d’essai numéro 1 en 2025.
  4. Coordonner des hackathons civiques, des salons de démonstration, des ateliers « IA en clair » pour élus et citoyens (oui, avec des cookies ????).

Qui dit quoi aujourd’hui ? (tour d’horizon express)

ActeurPosition / Fait marquantPourquoi c’est important
ONU (Assemblée générale)Première résolution sur l’IA (21 mars 2024) : cap sur une IA sûreinclusive, et respectueuse des droits.Crée un langage commun pour des politiques publiques… et crédibilise l’idée d’une future journée thématique.
UNESCOConsacre la Journée internationale de l’éducation 2025 au thème IA.Signal fort : l’IA devient un sujet « d’agenda mondial », au-delà des communiqués tech.
IRCAIPrépare un dossier pour une World AI Day officielle.Le chemin institutionnel vers une reconnaissance onusienne explicite.
Communauté & médiasLe 16 juillet gagne en visibilité (« AI Appreciation Day »).Habitude sociale qui peut servir de tremplin — à condition d’en cadrer le sens.

Sources clés : résolution de l’ONU (2024) ; annonces UNESCO (2025) ; initiative IRCAI ; reprises médiatiques de l’« AI Appreciation Day » (juillet).

Bon, et on célèbre comment ? (idées pratiques, avec un brin d’autodérision) ????

  • Ateliers « IA : mode d’emploi » : une heure pour expliquer l’inférence, le fine-tuning et pourquoi votre PDF scanné n’est pas « déjà structuré ».
  • Cliniques de prompts : amenez vos tâches réelles, repartez avec un « playbook » — et la promesse de moins de copier-coller.
  • Mini-audits de biais : faites tester vos modèles par des publics variés. Spoiler : ils trouveront des choses.
  • Lecture publique : un chapitre d’histoire (Dartmouth 1956) pour rappeler que l’IA n’est pas née avec les filtres chat.
  • Cartographie d’impact : où l’IA vous fait vraiment gagner du temps, où elle en fait perdre (oui, ça arrive), où elle soulève des questions éthiques.

Les controverses (parce que sans elles, Internet s’ennuierait) ????

Origines floues : certains articles évoquent une genèse marketing — voire la promotion d’un film — autour de 2021. D’autres remontent à l’initiative individuelle de Jason Kirton et d’AI Heart LLC. Ce flou n’empêche pas la date de vivre, mais il milite pour une clarification si l’on vise un cachet « Journée mondiale ».

Quel périmètre ? Une journée de célébration ne doit pas occulter les risques : biais, sécurité, désinformation, empreinte environnementale. La résolution onusienne de 2024 et la focale UNESCO 2025 rappellent que « apprécier » l’IA, c’est d’abord la rendre sûre, juste et utile.

Notre verdict (à 2 neurones et 1 GPU près) ????⚡

Une véritable Journée mondiale de l’IA aurait du sens si elle s’ancre dans :

  • l’éducation (former, expliquer, démystifier),
  • la responsabilité (mesurer, auditer, publier),
  • l’inclusion (rendre l’IA utile au plus grand nombre),
  • la coopération (croiser chercheurs, praticiens, régulateurs, citoyens).

La piste du 16 juillet est pragmatique : elle existe déjà dans les usages, et la communauté s’en empare. Mais l’officialisation onusienne — si elle vient — gagnera à définir un cadre clair (objectifs, indicateurs, gouvernance) pour éviter la journée « hashtag » qui s’évapore le 17 au matin. Entre-temps, rien n’empêche de célébrer raisonnablement : moins de hype, plus de pratique, un soupçon d’humour… et un gâteau binaire (1001 calories). ????

Pour aller plus loin, pistes et repères cités : historique (Dartmouth 1956) ; émergence du « AI Appreciation Day » (2021, Jason Kirton / AI Heart LLC) ; reprises médiatiques juillet 2025 ; résolution ONU (21 mars 2024) ; dédicace UNESCO 2025 à l’IA dans l’éducation ; projet IRCAI d’une « World AI Day ».