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Vous ronflez 3 fois/semaine ? Votre risque d'infarctus explose de 130%, selon une étude

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Vous pensiez que vos ronflements ne faisaient que perturber le sommeil de votre partenaire ? Détrompez-vous : ils pourraient aussi mettre votre vie en danger. Une vaste étude menée en Chine sur plus de 6000 personnes montre que les gros ronfleurs ont un risque beaucoup plus élevé de subir une crise cardiaque que les autres.

En comparant les habitudes de sommeil et de ronflements de patients victimes d'infarctus avec celles de sujets en bonne santé, les chercheurs ont fait une découverte inquiétante :

  • Ronfler plus de 3 fois par semaine multiplie par 2,3 le risque d'infarctus par rapport à quelqu'un qui ne ronfle pas
  • Même en ronflant seulement 1 à 3 fois par semaine, le danger est accru de 40%
  • Les ronflements "sérieux" font bondir la probabilité de crise cardiaque de 177% comparé aux dormeurs silencieux

"Chéri(e), tu ronfles !"

L'intensité des ronflements joue un rôle déterminant. Les scientifiques ont défini 4 niveaux de gravité : pas de ronflement, ronflement léger, modéré et sérieux. Résultat : plus c'est fort, plus c'est risqué pour le cœur. Ronfler modérément accroît le risque d'infarctus de 87% par rapport à l'absence de ronflements. Le niveau "sérieux" fait plus que doubler les chances de crise cardiaque (+170%).

Si vous êtes un homme, la menace est encore plus grande. L'association entre ronflement et infarctus est particulièrement marquée chez ces messieurs. 

Un ronflement quotidien expose un homme à un sur-risque de 88%, contre 45% "seulement" chez les femmes. Gare aussi aux moins de 60 ans : le lien est plus fort chez les sujets jeunes que chez les plus âgés.

Nuits blanches et cœur fragilisé

Au-delà des ronflements eux-mêmes, un manque chronique de sommeil semble aussi néfaste pour la santé cardiovasculaire. Parmi les victimes d'infarctus, 17,4% dormaient moins de 6 heures par nuit, contre 15,2% des personnes du groupe contrôle. Le cocktail ronflement + courtes nuits est particulièrement explosif pour le cœur.

Comment expliquer ce phénomène ? Les vibrations et turbulences dans la gorge lors des ronflements répétés créeraient des micro-lésions et de l'inflammation dans les vaisseaux sanguins. La fragmentation du sommeil et les apnées privent aussi le muscle cardiaque d'un apport régulier en oxygène. 

À la longue, le cœur, fragilisé, peut finir par lâcher.

Ronfleur et en surpoids : gare au cœur !

L'étude confirme que d'autres facteurs de risque connus de l'infarctus aggravent les effets délétères des ronflements : obésité, tabagisme, hypertension, diabète, stress, sédentarité et mauvaise alimentation. Ainsi, un gros ronfleur obèse a 2,5 fois plus de risque de crise cardiaque qu'un non-ronfleur de poids normal. 

Chez les fumeurs, le sur-risque atteint 88%.

Si vous êtes un ronfleur chronique, la première chose à faire est donc d'adopter un mode de vie plus sain. Perdez du poids, arrêtez la cigarette, faites de l'exercice et mangez équilibré. Il est aussi important de consulter un médecin, surtout en cas d'hypertension ou de diabète associés. Des solutions existent pour diminuer les ronflements et soulager les apnées du sommeil.

En somme, cette large étude apporte une preuve supplémentaire que nos ronflements ne sont pas bénins, mais peuvent représenter une vraie menace pour notre coeur. 

Voilà une bonne résolution à prendre dès ce soir : dormir en silence pour vivre plus longtemps !

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