Viande de labo : bilan carbone alarmant, pire que le vrai boeuf de nos campagnes ?

Publié le

La viande cultivée en laboratoire, souvent présentée comme une alternative plus verte à l'élevage traditionnel, pourrait en réalité avoir un impact climatique bien pire selon une étude récente. Retour sur cette controverse.

Une empreinte carbone jusqu'à 25 fois plus élevée

Une équipe de l'Université de Californie affirme que la viande de culture pourrait émettre 4 à 25 fois plus de CO2 que la viande de bœuf classique. En cause : l'importante consommation d'énergie des technologies utilisées à chaque étape du processus.

Un "bouillon de culture" très gourmand en ressources

Pour faire pousser les cellules musculaires, il faut un milieu nutritif riche en sucres, sels, acides aminés, vitamines, etc. Des composants coûteux à produire. De plus, ils doivent être ultra-purifiés avec des procédés énergivores pour éliminer tout risque de contamination bactérienne.

Une technologie encore jeune au bilan mitigé

Si une autre étude néerlandaise publiée en janvier était plus optimiste sur le bilan carbone de la viande in vitro, celle-ci a été en partie financée par un lobby du secteur. Difficile pour l'instant d'avoir une vision claire sur cette industrie balbutiante.

Un débat loin d'être tranché

Le manque de données et la jeunesse de ces technologies empêchent pour l'heure de construire des modèles fiables pour quantifier précisément leur impact environnemental, en particulier sur le long terme. Le débat n'est pas près de se refermer.

Des améliorations urgentes à mettre en œuvre

Pour les auteurs de l'étude, il est crucial de régler ces problèmes de consommation énergétique avant un éventuel passage à l'échelle industrielle. Les investissements massifs (2 milliards de dollars) dans ce secteur semblent prématurés vu les incertitudes actuelles.

Malgré un concept séduisant, la viande de laboratoire a encore de nombreux défis à relever pour pouvoir se présenter comme une alternative écologique crédible à l'élevage. Des progrès sont nécessaires pour que cette promesse se concrétise. En attendant, cette nouvelle étude montre qu'il faut rester prudent face au battage médiatique entourant cette technologie émergente.

Les journées mondiales dans les médias